Menacés par la robotisation et l’automatisation, de nombreux emplois humains disparaîtraient d’ici une vingtaine d’années, si l’on en croit les nombreuses études prospectives publiées à ce sujet. Il s’agit là du point de départ d’une enquête menée par la rédaction d’Alter Echos, qui interroge les enjeux humains, sociaux, éthiques, économiques et politiques d’une révolution annoncée… qui est déjà en train de se jouer. Cette enquête collective se décline au format papier, dans le n°467 du magazine qui vient tout juste de paraître (« Quatrième révolution industrielle : l’humain bientôt obsolète ? ») et dans le webdocumentaire « Quatrième Révolution ».
Le projet a mis quelques mois à mûrir… et à prendre forme aussi. L’interface a été conçue suivant le principe du « less is more » tout en axant sa praticabilité sur une navigation qui se veut simple et intuitive. Dans son découpage, il comporte sept épisodes qui présentent chacun deux histoires qui oscillent entre des longs formats navigables et des formats courts interactifs. Le rythme est donné par la titraille, la navigation et les illustrations : ni trop ni trop peu, l’option ayant été de privilégier la rapidité de chargement des pages, le confort de lecture, l’expérience utilisateur. Il y a donc eu beaucoup de travaux d’optimisation, en ce compris pour les différents formats d’écran.
Dans les formats courts, l’interactivité se joue notamment dans une base de données compilant les résultats de deux études prospectives réalisées en Belgique en 2015 et 2017 ainsi que dans un lexique de l’intelligence artificielle, variable caractérisant cette nouvelle révolution industrielle, dont l’objectif est de débroussailler le sens de termes souvent utilisés mais pas toujours compris. Un des longs formats se décline sous la forme d’un quiz, une manière de présenter un récit long format en impliquant le lecteur. Deux épisodes comportent deux formats longs. Pour ceux-ci il a fallu réfléchir à une manière ludique permettant de passer de l’un à l’autre, manière de trancher avec le sérieux du sujet.
Le tout a été développé « from scracth », sans nécessité de recourir à un CMS, en utilisant des librairies et plugins jQuery et jQuery UI là où c’était possible (et pertinent) de le faire. Le tout est servi en PHP/MySQL/CSS/JS, pour un total de 242 fichiers pesant moins de 8 mégas. Tout au long de la réalisation du projet, technique et journalisme ont été envisagés conjointement, de manière hybride et complémentaire, suivant la logique d’un long récit à tiroirs que l’on parcourt de manière linéaire ou non-linéaire, et pas forcément en une seule fois.