Lorsque l’on écrit pour le web, on s’adresse à deux types d’audiences : les lecteurs/internautes et les robots des moteurs de recherche. Les uns et les autres ne se comportent pas de manière fort différente. Le regard du lecteur sera capté par les éléments de titraille et par les exergues, tandis que le robot s’arrêtera sur les éléments de balisage HTML comportant des exergues (gras, italique, titres de différents niveaux, blocs de citation, …). Cela implique de penser son contenu et pour les uns et les autres.
Pour les lecteurs
Le contenu doit être concis, efficace et bien pensé. Les outils multimédias doivent être utilisés de manière pertinente, ici aussi en adéquation et en complémentarité avec le contenu. La structure d’un texte sera différente selon que celui-ci s’organise en format court (pyramide inversée) ou en format long (lequel suppose un découpage en chapitres ou séquences). Les règles d’énonciation journalistique restent identiques : répondre aux questions qui, quand, où, comment et pourquoi. Les points d’appui à la lecture et au rythme du récit sont apportés par les éléments de titraille. Des éléments visuels pertinents permettent de donner des points d’appui à la lecture. Le principe de la pyramide inversée s’applique également aux récits en ligne : elle va permettre de retenir l’internaute (plusieurs études en ont prouvé l’efficacité) mais aussi d’organiser le texte de manière verticale (suivant le principe du « scrolling » s’appliquant notamment – mais pas que – aux longs formats).
Sur le plan de l’écriture : pas de redondances, de clichés, de lieux communs. Les phrases doivent être simples, pas trop longues, aller droit au but. Les acronymes doivent être expliqués. Il ne faut pas hésiter à chasser les mots inutiles, comme les adverbes, qui déforcent un texte. Sur le web, nous ne nous trouvons pas dans un langage audiovisuel : il s’agit d’un des plus grand travers de l’écriture en ligne. Une phrase, c’est un sujet, un verbe et un complément. Les textes doivent être structurés en paragraphes, et comporter des éléments d’exergue pertinent.
Un intertitre et une citation sont deux types de contenus textuels qui permettent de faire respirer un texte tout en le structurant. Ils ont aussi pour fonction d’inciter l’internaute à poursuivre sa lecture. Le lecteur ne lit pas nécessairement de haut en bas, plusieurs études ont démontré qu’il lit « en saut de puces » : à savoir, une lecture appuyée par les éléments de structure et les éléments multimédia. Le confort de lecture est donc essentiel.
Le web est basé sur l’hypertexte : il faut en user sans abuser, et n’ajouter des liens que s’ils sont pertinents. Le web est multimédia : l’intégration d’images pertinentes, bien balisées, améliorent également la convivialité d’une site. Mais tout cela doit aussi être pertinent. Un contenu surchargé en enrichissements multimédia aura pour effet d’alourdir le poids de la page, parfois considérablement. Un lecteur qui doit trop patienter… risque vite de s’impatienter.
En termes d’accessibilité, tout contenu non-textuel doit être mis en contexte par du texte. L’objectif est à la fois de répondre aux usages liés à des logiciels de reconnaissance vocale (handicaps visuels) mais aussi aux robots des moteurs de recherche, qui ne peuvent reconnaître le contenu des images, sons et vidéos que si ces contenus ont été présentés de manière textuelle.
Pour les robots
Pour être lu, il faut être trouvé : la raison pour laquelle il est important de tenir compte des mots-clés de recherche des internautes. Les mots-clés sont significatifs et doivent être intégrés dans les éléments de titraille, qui constituent, pour les moteurs de recherche, des exergues (balises h1 à h6 en HTML). Les titres informatifs seront privilégiés, plutôt que des titres incitatifs = faire sens de manière explicite. L’accroche est un élément de titraille important. Il est conseillé de le limiter à un paragraphe court qui résume l’essentiel de l’information, en allant droit au but.
Pour les développeurs, un bon balisage HTML fait partie des éléments pris en considération par les robots des moteurs de recherche. Cela concerne également les éditeurs, qui doivent veiller à ne pas surcharger le code, en évitant de copier-coller des textes déjà mis en forme dans un autre éditeur de textes (à éviter absolument dans WordPress, le copier-coller depuis Open Office). De nombreux autres critères entrent en ligne de compte pour un référencement optimal et ceux-ci évoluent au rythme des modifications de leurs algorithmes.
Le référencement se rapporte à l’ensemble des techniques permettant d’améliorer la visibilité d’un site web dans les moteurs de recherche. On distingue deux types de référencement : white hat (proposer du contenu de qualité) et black hat (utiliser toutes les techniques quitte à voir son site supprimé des index de recherche).
Pour établir qu’un contenu est de qualité, les robots vont, entre autres, analyser :
- La qualité du code.
- La qualité des mots-clés (nombre, fréquence).
- Le nombre de liens (internes et externes – backlinking).
- S’il s’agit d’un contenu « unique ».
- Des indicateurs de qualité tels que le nombre de pages vues, la durée des visites, la fidélité des internautes…
Un contenu publicitaire excessif risque de nuire à un bon référencement. Une orthographe correcte est également prise en compte, de même que le temps passé sur un site (la raison pour laquelle il est conseillé d’optimiser les liens internes, de manière à capter l’internaute le plus longtemps possible). Les moteurs de recherche considèrent aussi que l’intérêt d’un site est directement proportionnel à sa popularité. Plus vous obtenez de liens pointant vers votre site, plus vous aurez de visiteurs. Et plus ces liens proviendront de sites « populaires » (Facebook et Twitter constituent deux excellent exemples), plus cela jouera en faveur d’un bon positionnement.
La logique du référencement naturel est de s’approprier les critères mis en œuvre par les robots d’indexation des moteurs de recherche, y compris lors de la rédaction d’un article. Dans cette perspective, les techniques de SEO (Search Engine Optimization), très utilisées en webmarketing, peuvent s’avérer utiles car elles permettent d’améliorer son positionnement dans les résultats de recherche.
Comment intégrer ces bonnes pratiques dans la rédaction quotidienne de ses articles et faire participer votre contenu à ce « référencement naturel » ?
- Etablir une liste de mots-clés essentiels qui seront repris dans les titres et exergues (penser son contenu).
- Les titres doivent être clairs et informatifs, pas trop longs (pensez aux mots clés qu’introduisent les internautes dans un moteur de recherche).
- Aérer les textes longs avec des intertitres informatifs (idées clés).
- Ne pas hésiter à mettre en exergue les concepts importants (gras et italique se rapportant dans le cas présent aux balises <strong> et <em> du HTML, et dont les éditeurs de texte sont naturellement dotés dans les systèmes de gestion de contenus). Un exergue peut aussi être une citation (balise <blockquote> en HTML).
- Faire usage de l’hyperlien, pour autant que cela soit pertinent. Il est inutile d’en surcharger les pages.
- Indiquer le titre pour chaque lien (attribut TITLE de la balise <a> en HTML).
- Indiquer le texte alternatif pour chaque image insérée dans un article (attribut ALT de la balise <img> en HTML).
- Nommer explicitement les fichiers image, vidéo, audio.
Lire aussi
- Ecrire pour le web
- Journalisme numérique et référencement naturel
- Simple Metadata Generator : les métadonnées faciles pour WordPress